ثقافة JTC 2024 : Prix Salah Al-Kassab : Moncef Sayem (Tunisie) et Aoutaef Naiîm (Irak) à l’honneur
Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée ce matin, à l’hôtel « Africa », devant un parterre de journalistes et d’artistes arabes, le prix Salah Al-Kassab dans sa 7ème édition a été décerné à deux artistes arabes, comme le veut la tradition, qui ont marqué par leurs œuvres la scène théâtrale arabe : Moncef Sayem et Aouatef Naiîm.
Le secrétaire général du prix a remercié dans son intervention les différents directeurs qui se sont succédé à la tête des JTC qui ont toujours aidé à la tenue de ce rendez-vous, rappelant que ce prix vise à encourager les créateurs arabes et qu’il célèbre la créativité. Il a également souligné que le jury de cette 7ème édition s’est composé de Hatem Derbal et Mohamed Mediuoni (Tunisie), Samah Mahrane (Egypte), Hakim Harb (Jordanie) et Safira Néji (Irak).
Il a également noté qu’un « dossier de candidature a été remis auprès de l’Unesco en vue d’inscrire le Prix Salah al-Kassab de la création théâtrale arabe sur la liste du patrimoine mondial ». L’intervenant qui a choisi de saluer Gaza avec de la poésie a également rappelé brièvement les longues et solides relations de Salah Al-Kassab, ce monument du théâtre irakien et arabe avec la Tunisie et avec les Journées théâtrales de Carthage, depuis leurs créations. « Déjà, 41 ans d’amour. Salah Al –Kassab est la mémoire vivante des JTC », a-t-il souligné.
Le conseiller du Secrétariat général, le poète Khazaal Majedi a déclaré que depuis que Salah Al-Kassab l’a traîné sur scène sa vie a changé. « Des décennies sont passées et voilà que ma vie est partagée entre la scène et la réflexion et l’écriture » a déclaré, invitant Mounir Argui le directeur des JTC à prendre la parole. Saluant les efforts de Salah Al-Kassab et l’honneur d’accueillir chaque année, à chaque édition des JTC, ce prestigieux prix, Mounir Argui a rappelé que Salah Al-Kassab est une école en scénographique et qu’il est l’un de ses disciples.
Exprimant sa joie de remporter cette année ce prix et son bonheur d’être toujours présente aux JTC, la dramaturge, l’actrice et la critique théâtrale irakienne, Aouatef Naiîm a mis l’accent sur le théâtre comme une force de changement et un moyen de libération.
Quant à Moncef Sayem, il a choisi d’offrir cette consécration à sa « bien aimée, compagnon de route, sa muse, sa partenaire et sa femme » feue Raja Ben Ammar. « J’ai été étonné en écoutant Salah Al-Kassab me parlait de « Borj al hamam » qu’on a monté et présenté au festival international de Carthage et aux Journées théâtrales de Carthage en 1985 », a-t-il noté.
Crée en 2018, le prix Salah al-Kassab est baptisé au nom du metteur en scène irakien Salah al-Kassab, figure emblématique du théâtre arabe, homme de théâtre et académicien qui a enseigné la mise en scène à la Faculté des Beaux- arts de Bagdad. Il est auteur de plusieurs ouvrages et lauréat de divers prix dans des manifestations culturelles en Irak et à l’étranger.